au fil delaune

Ce matin il fait beau. Pas un nuage ! J'emmène tout le monde dans un hôtel que j'avais visité en arrivant avec une terrasse qui donne sur le fleuve Chao Praya. C'est assez standing. On déjeune au bord de l'eau et de la piscine. Ca donne drôlement envie. On demande à l'accueil si on a le droit de venir se baigner de l'extérieur. Mais non, c'est réservé au « guests ». Et oui il y a de la place. C'est un peu con de déménager alors qu'on part ce soir. On va voir un peu plus loin dans un hôtel du même style. Mais c'est pareil. La piscine, sur le toit, est réservée aux guests. Non pas de chambre libre. Il n'est pas encore 11h00. On décide de boucler les valises et de changer d'hôtel. On leur explique que c'est juste pour la journée (et la piscine) et que l'on part ce soir en avion. Début de journée dans l'eau le soleil tape. Lucien fait ses premières brasses sans flotteur. On part manger vers Kao San. On fait quelques emplettes. Sieste. Et re-piscine. Dernières emplettes dans Rambutri. « Me happy, you happy ! » On rentre à l'hôtel, boucler les valises. On décide de manger sur place. Plus pratique. C'est désert. Le serveur est sympa. On prend le taxi. Les enfants s'endorment. On les couche sur les valises elles-mêmes sur le chariot. Quand les bagages sont enregistrés, on les prend dans les bras. Heureusement les flics sont sympathiques : on passe devant tout le monde. On passe par le duty free. On pose les enfants sur un banc. Il y a un Burger King : j'en profite pour me faire un menu Whooper. On se retrouve dans l'avion. Marcel dort dans un petit lit accroché à la paroi. Escale à Dubaï. Terminus Paris vers 13h00.

Bye bye Thailande !

On décide d'aller visiter le quartier Banbath où sont fabriqués les bols à aumônes des moines. C'est pas très loin. On attrape un taxi en bas de l'hôtel. Il ne connait pas. On sort la carte et on lui sert de GPS. On finit par trouver et on s'arrête pas loin. On remonte une rue où les boutiques de pièces détachées pour automobiles côtoient des artisans mécaniciens et des marchands de fournitures d'ameublement d'intérieur. On arrive à l'entrée du quartier. Une petite rue piétonne passe entre deux immeubles. On est accueilli par une dame qui adore les enfants. Elle nous présente un type assis sur un tabouret en train de marteler un bol pour l'arrondir. Les enfants ont le droit d'essayer et Lucien ne se gène pas. Puis elle nous emmène faire la visite du quartier. On voit le saint des forgerons, la forge et même la machine à débiter la tôle. C'est très sympathique. Les appartements ont l'air petits. On vit à moitié dehors. Finalement, on revient à l'entrée du quartier. Cécile discute le prix un peu mollement : notre copine est tellement gentille qu'on est gêné de la marchander. Les enfants ont droit à des bonbons et une brioche chinoise à la viande. Comme on fait affaire, notre hôte part un instant et revient avec un gros camion en plastique et une peluche d'homme des cavernes. On finit par dire au revoir.

Les employés des boutiques commencent à venir faire leur pause de midi. On a un peu l'impression de s'être fait avoir comme des touristes. Enfin c'était pas désagréable. On marche un peu. On est bien chargé. On se rend compte qu'on est tout près du golden dôme. Un petit temple construit sur une colline artificielle d'où on a un panorama superbe nous dit-on dans le Lonely. L'escalier est décoré de cascades habitées de grenouilles. On sonne les cloches avant d'arriver en haut. Et effectivement, la vue est chouette.

On prend quelques photos et rentre en taxi. On décide de manger dans la rue, au pied de l'hôtel. Plein de petites roulottes proposent des nouilles, des omelettes, des fruits. On se régale et on monte faire un sieste.

Au réveil on se ballade encore dans le bazar de Kao San Road. Dans une rue parallèle, on tombe sur un spa bien accueillant. Cécile et Lucien décident de se faire masser. Je reste avec Marcel. On a une heure et demi devant nous. Marcel pleure un peu jusqu'à la vendeuse de brochettes deux numéros plus loin. On s'installe avec notre brochette au poulet en terrasse, à côté. Il y a deux guitaristes qui interprètent des airs connus. Marcel est super fier. On se boit un petit verre. Puis on se ballade entre les stands de fringues sur le trottoir en revenant vers Kao San Road. Là c'est toujours un ambiance terrible. Plein de touristes se promènent. Des vendeurs d'éléphant en macramé (Marcel est fasciné), de balles qui s'écrasent et se reforment, de fausses cartes en tout genre, de CD et DVD, de T-shirt bien sûr et de crocs. J 'en achète un paire à Marcel. Mais au bout de quelques mètres, il s'arrête net et s'assoie par terre et les enlève : ça me fait mal Papa ! Allons bon ! Pas le temps de revenir à la boutique, il faut aller retrouver Maman et Lucien. Je le porte. On prend un passage transversal et on rejoint le Spa. Lucien sort le premier. Il à l'air content et un peu bizarre. Assez vite il reprend son éternelle bagarre. Cécile arrive un peu après ; on dirait qu'elle se réveille, sauf qu'elle a les cheveux mouillés. On retourne changer les crocs de Marcel, la vendeuse ne fait pas de problème. Puis on va manger là où Lucien et Marcel s'étaient fait leur premières copines quand on était arrivés. On se reconnaît c'est sympathique, un peu moins que la première fois quand même. On rentre se coucher à pied.

Le matin on prend un taxi pour le Wat Po. On s'attend à trouver la même frénésie que la veille mais non. C'est tout de même moins grand et visiblement moins touristique. Un petit bassin à l'entré abrite quelques tortues d'eau ("ce sont le premières vraie tortues que je vois" nous lance Lucien). On reste un moment à les regarder nager puis on entre dans le temple. On admire le Bouddha couché et ses 45m de long et 15 m de haut. Tellement grand qu'on a du mal à la photographier. Pas beaucoup de choix d'angle de vue.

Derrière le bouddha, on nous propose d'échanger un billet de 10 bath contre une petite coupe remplies de pièces. Il faut ensuite mettre une pièce dans des bols à aumone disposés le long du mur en pensant à chaque fois à quelque chose d'agréable. Lucien dit le mystique s'applique et réalise sa prossession jusqu'à la fin très concentré.

Autour quelques arbres bien taillés, des statues et des chedihs, une magnifique collection de Bouddhas dorés et un splendide Bouddha doré assis sur un Naga. Bref  que du bonheur. Il y a tellement de chedih, de petits murs, de galeries, qu'on perd Cécile et Marcel . Heureusement on les retrouve vite.

En sortant on se dirige vers un petit parc à proximité. Bouddha sait que les espaces verts sont rares à Bangkok. Nous décidons d'aller y faire un tour en se disant que si on y trouve quelques marchands de nourriture ambulants, on pourrait bien y faire un pique-nique. Il y a quelques jeux ... pour adultes : des appareils de gymnastique et autres rouleaux masseurs. Il y a aussi quelques bonsaïs magnifiques. Mais pas de baraque à frites : c'est un peu trop chic je pense. Et puis il pleut, alors le pique-nique ... On ressort en quête d'un resto. On traverse le Khlong sur un pont bizarre et on tombe sur un petit resto. A l'intérieur c'est décoré années 50. Avec un gramophone qui joue des vinyles des Beattles, des plaques émaillées et pleins de bibelots. On appréhende un peu le service, ils sont un peu nonchalants ; mais c'est assez rapide et très bon.

On rentre en taxi faire la sieste.

Le soir on a rendez-vous avec Jacques, mon pote steward. On le retrouve au Silom Sofitel, gigantesque building ultra-standing. Quand on entre dans le hall, ça sent la lavande. On s'assoit dans les fauteuils. Lucien est émerveillé : « C'est ici que je veux aller, maman ! ». Jacques nous retrouve et on file vers le Lumphini parc chez Wang Fo. C'est une cantine chinoise qui figure dans la fiche d'escale. Un passage obligé ; faut dire que c'est bon ça change de la cuisine thaï et c'est pas très cher. Le décor est sommaire et c'est très bruyant. Lucien est tellement déçu qu'il ne décroche plus un mot du repas. Il ne mange pas. Il finit par s'endormir à table. On rentre à l'hôtel coucher les enfants. Je pars retrouver Jacques et l'équipage pour faire un peu la fête. Y'a pas grand monde et l'ambiance n'est pas super. On boit des caïpirinhas.

Bangkok, 6h00. On demande au taxi de nous emmener à Kao San Road. On a quelques adresses de Guest House en tête, mais rien de réservé. On ne compte pas retourner à la Riverside. Trop cheap. On s'arrête au premier pub ouvert sur Kao San Road et on commande des breakfast. On croise quelques créatures de fin de soirée mais c'est globalement beaucoup plus calme que le soir : tous les magasins sont fermés et les marchands ambulants au lit : on reconnaît à peine. Je propose d'aller trouver une guest house dans le Soi Rambutri à quelques centaines de mètres. Je laisse Cécile et Lucien en terrasse avec les valises et je pars à pied avec Marcel en poussette. Je fais quelques guest house. Certaines sont pas terribles d'autres sont pleines d'autres trop chères. Je finis par trouver une. La rue est sympa. L'entrée est discrète mais assez lumineuse avec un escalier aérien et une mezzanine au 4eme. C'est plutôt tranquille. On s'installe.Et comme à chaque fois les enfants prennent possession du grand lit et entame une bataille de coussins !

La matinée est à peine commencée. On décide de faire le Wat Phra Keo et son bouddha d'émeraude. Un coup de taxi et nous y voila ! Kao San c'est chouette pour ça : c'est situé près des sites touristiques. Et là c'est le Mont Saint Michel thaï. Du monde partout, appareil photo autour du cou. On fait la queue pour les tickets, pour l'audio-guide. On comprend que le ticket comprend aussi l'entrée à l'ancien palais du roi qui sert maintenant de résidence pour les chefs d'état étranger en visite. Vaste programme. On se laisse guider par l'oreillette qui détaille les chedihs et les statues et enfin le fameux Bouddha d'émeraude perché sur son pied d'estal et recouvert de tissus : en fait on en voit qu'un petit bout de ce fameux Bouddha. C'est doré et haut en couleur, ca brille on adore ! On décide de ne pas se taper le palais.

On rentre a l'hôtel. Cécile et Marcel font une petite sieste. On se ballade avec Lucien. On tombe sur une salle d'entrainement à la boxe thaï en pleine rue. C'est impressionnant. Ca cogne dur. Lucien est moins chaud pour prendre des cours. Le Soï Rambutri est très vivant. Plein de boutiques de restaurants et de marchands ambulants. C'est le coin à touristes en sac à dos, bon enfant. On rentre réveiller les marmottes, un peu de shopping, un resto et au lit.

On descend déjeuner et on remonte boucler la valise. On a un peu de temps. On fait quelques emplettes, on rend le scooter et Lucien et moi on part se faire faire un massage des pieds. Ca fait du bien. Cécile et Marcel nous rejoignent. On mange au resto et on attend le taxi. Quand on leur demande, ils nous répondent qu'on a le temps, le bateau n'est pas encore arrivé. Je leur explique que sur notre billet il y a marqué embarquement à 15H00 et qu'il est 15h15. Les choses s'activent et on part sur le champ. On arrive à l'embarcadère et effectivement, le bateau n'est pas là. On attend une bonne heure. On embarque finalement. On se fait brancher par des Thaïs visiblement membres d'équipage pour une super place en VIP. On prend. Avec les gamins on préfère avoir un peu de place et la clim. Seulement voila le quarré VIP sent l'essence et c'est squatté par les membres d'équipage qui ont tous l'air de pirates. Ils nous passent Rambo IV (contre les birmans) puis les JO avec une thailandaise qui remporte l'or aux haltères. Les enfants ont du mal à s'endormir (on les comprend). C'est long. A l'arrivée avec le coucher de soleil c'est plus sympa. Il y a plein de petites îles avant la côté. Si bien que plus on s'approche, plus on a l'impressison qu'il reste de la route à parcourir. En se rapprochant du port, on croise des bateaux qui partent pêcher avec les lampes accrochées à des cannes.

Arrivé au port, il n'y a qu'un camion pour tout le contenu du bateau (passager compris). C'est un peu juste. Je demande s'ils n'y a pas un autre bus de prévu. Mais non. On est un peu embêtés avec nos chouchous. Finalement, on a le droit de monter dans la cabine à côté du chauffeur. Cool. On plaint les autres derrière. Arrivée à la gare, on laisse nos bagages à la consigne comme tout le monde, et on part manger au resto qui fait l'angle. Sur la grande terrasse, il y a des aquariums avec les poissons du menu et quelques musiciens qui accompagnent une diva.
On mange et on retourne à la gare pour aller se coucher ; dans le train. Demain réveil Bangkok à 6h30. Ca va nous faire bizzare.

Réveil dans notre super chambre de rêve. On descend déjeuner au bord de l'eau. On se baigne à la plage privée de l'hôtel avec les garçons. Cécile remonte au bungalow. Il y a un bateau gonflable je mets Marcel dedans et je le traine un peu dans l'eau. Il y a des rochers avec quelques poissons et des crabes. On a pied loin. Je finis par grimper moi aussi dans le bateau et on se laisser pousser par le vent jusque sur la plage. On rigole bien mais Lucien préfère rester jouer sur la plage.

On remonte voir Cécile. On décide de visiter la plage au nord de l'embarcadère vers les fameux Ban's diving resort : les premiers et les plus importants ensemble de Bungalow de Sairee Beach. La route est défoncée. Puis on retombe dans une petite rue commerçante. On pose le scooter et on passe entre deux hotels pour aller sur la plage. Les ont pour ainsi dire les pieds dans l'eau avec un resto terrasse en RDC. On s'assoie en terrasse pour manger un truc. 15 mn pour avoir la carte. Je sens qu'on est pas prêt d'être servi.

On décampe. Il sont overbookés. On se retrouve dans la rue : il y a des vendeurs ambulants. On se trouve un coin où s'asseoir et on se mange des brochettes avec du riz collant et une soupe aux nouilles. C'est très bon.

Retour Bungalow. temps calme. Départ pour JamSon Bay. On pose le scooter à l'entrée du resort et on suit un chemin au dessus de la mer entre les bungalows. Pour arriver finalement à la petite crique de JamSon. On loue des masques et des palmes avec Lucien et on part vers les radeaux amarés à 50 m du bord. Lucien part même tout seul. Je le rejoins quand il est déja arrivé. On se ballade un peu et on joue surtout sur ces radeaux de bambous qui flottent à peine : difficile de tenir dessus, même assis.

On rentre à la plage pour goûter. Les garçons vont se servir des glaces. On se prend des jus. Puis je me souviens de l'histoire d'un des types d'Aow Leuk qui m'expliquait qu'à JamSon ils vendent de la bouffe à poisson et que c'est vraiment impressionnant tellement il y en a qui se ruent littéralement sur ces granulés. Personne ne s'amuse à nourrir les poissons. Je m'aprête à acheter un sachet de chips quand je vois des bouteilles plastiques remplies de granulés sur le bar. 22 baths la bouteille. Bingo ! Lucien est tout excité. J'essaie de faire en sorte que la bouteille ne parte pas à la mer. Les granulés mouillés ça doit pas être pratique à faire sortir de la bouteille. Et on commence à en jeter quelques petites poignées. Plus ça va, plus ils sont nombreux : rapidement ça grouille à chaque poignée jetée. Si on a le malheur de laisser tomber quelques granulés à côté, on a l'impression de se faire bouffer les jambes. Ca n'a pas l'air de géner les enfants. On part avec Lucien finir la bouteille depuis les rochers sur le côté et puis on rentre se  doucher.

On cherche un resto pas trop loin. On trouve une espèce de club lounge en plein air sur la plage qui a l'air sympa. On a à peine commandé que les enfants s'endorment. Malgré tous nos efforts, ils ne se réveillerons que le lendemain matin ...
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Quand je sors du lit les affreux et leur maman sont déjà au petit déjeuner. Je les rejoins. C’est notre dernière journée à Aow Leuk. J’appréhende un peu. J’ai peur de ne pas retrouver aussi bien. On fait nos valise et on se fait une dernière matinée plage. Les femmes des potes sont parties au SPA. On discute avec Rama, le père d’Arto, on se baigne les enfants font la bagarre.  Vers midi trente on monte manger notre dernier lunch. Vers 14h 30 on a dit au revoir à tout le monde (resto, potes) et on monte dans le taxi. C’est une femme qui conduit. Elle a l’air de savoir où elle nous emmène. On découvre notre nouvelle chambre : c’est vraiment plus sympa. Jolie terrasse en teck en partie couverte ; belle chambre avec 2 grands lits et superbe salle de bain. Cécile et les enfants partent à la plage à JomSan Bay, un peu plus loin mais il parait qu’elle est super. Quant à moi je pars donner le linge à laver et faire quelques courses.  J’en profite pour louer un scooter : je pense que ce sera pratique. J’en trouve un en bon état pour pas cher. Parfait. En plus la selle est assez grande pour monter à 4. Je me lance alors à la recherche de la petite famille. Je suis la route qui longe la côte. Je pose le scooter et continue à pied. J’ai un peu de mal à trouver. Je parcours une plage à pied passe au dessus d'un gros rocher et en rejoins une autre mais toujours pas de Cécile. Je reviens sur mes pas pousse un peu plus loin et finalement je les trouve. La crique est toute petite et très mignone. De gros rochers surplombent la mer.

On prend un jus et des glaces et on rentre dans notre nouvelle chambre. On prend une douche et un petit apéro e ton enfourche notre scooter pour aller en ville. C’est pas loin. On roule très lentement. On fait quelques courses (fringues et souvenir) et on s’installe dans un resto Italien. Les gérants sont Français. On mange pas terrible, on attend des heures et on paie super cher. Marcel crise, Lucien dort.  Ah merci ! On rentre se coucher sous notre moustiquaire.

Marcel se réveille vers 6h00. On arrive au restaurant vers 7h00. On est les premiers. Lucien dort encore. Je retrouve Cécile ( la maman de Tim et Romane). On se lance dans les arts créatifs. Tim qui a 4 ans a vraiment un coup de crayon étonnant. Sa maman a prévu du scotch coloré, de la colle et plein d’idées déco. Il décore une petite bouteille en plastique vide. On décide de continuer l’atelier sur la plage : on aura tout sur place pour s’exprimer (bouts de verre polis, feuilles séchées, coquillages….). Et puis c’est plus pratique si on a envie de se baigner. Le soleil commence à taper et les bateaux à s’amarer au mouillage. On remonte pour se mettre en maillot et prendre la crème solaire. Et la matinée passe entre création, salade de fruits, châteaux de sable et baignade.

Après déjeuner, je monte faire la sieste avec Marcel. L’après-midi, il fait plus couvert mais les enfants se baignent quand même. Il y a une bande de Japonais qui fait l’animation (involontairement ?). Je me baigne avec Marcel. Les Céciles discutent. Manu, son mari, a acheté en début d’année un club à Paris. Sinon il est manager pour des groupes pop rock. On rentre se doucher et on passe à table. Lucien a du mal à finir ses spaghettis. Il s’endort sur son pouf. On monte se coucher.

On se lève un peu plus tard. Après le déjeuner, on enfile les baskets et on part en suivant les conseils de notre hôte se promener sur la petite colline à proximité. 300 m de haut pour 2,5 km de route : ça ne devrait pas poser de problèmes à un montagnard comme Lucien ! On part vers 11 heures la casquette vissée sur la tête car le soleil tape déjà fort. Pendant ce temps, Cécile et Marcel partent en taxi pour acheter un billet retour vers Bangkok et trouver un bungalow dans un autre coin de l’île.

Les chemins sont très très pentus et pas toujours bien balisés. On arrive au premier sommet sans trop de mal. On y trouve des réservoir d’eau de pluie (croupie et pleine de tétards) d’où on a une vue superbe sur l’embarcadère et la ville. On décide de poursuivre un peu. On atteint assez vite le second petit sommet.

Là le soleil tape fort et on commence à avoir faim. D’après la carte, on doit pouvoir rejoindre la ville. Sur la route en descendant on devrait croiser des guest house où on pourra certainement manger. On reste en contact avec Cécile grâce au talkie walkie. Elle a du mal à trouver quelque chose de correct à un prix raisonnable (70 euros).

De notre côté, on se rend compte que la carte n’est pas à jour. On rencontre une fermière qui ramasse des noix de coco, retire l’écorce et met la noix dans un sac. Elle est habillée avec une robe crasseuse et un blouson type coupe-vent alors que le soleil cogne. Je me demande comment elle tient ! Dès qu’elle nous voit, elle nous fait signe : « no road, no road ! » On la rejoint mais elle ne sait rien dire d’autre. Effectivement, la route s’arrête en cul de sac ! Déception il va falloir rebrousser chemin ! On s’arrête un peu pour la regarder travailler. Lucien l’aide à rassembler ses noix de coco et on repart sur nos pas après moult discussions. Le ciel commence à s’assombrir et le vent à se lever : ça sent la douche ! Manquait plus que ça ! On rentre sur nos pas sans trainer. Ca semble moins long qu’à l’aller, forcément, mais en descente c’est plus dangereux. On fait attention. Je tiens Lucien par l’aisselle car il manque de tomber à chaque pas. On rejoint enfin la route : on est plus rassurés, mais il reste encore un peu de chemin à faire.

On croise enfin une guest house qui semble tout à fait vide. On est accueilli par des chiens qui aboient. Je demande quand même si on peut avoir une glace ou un coca. Le proprio sort 2 cocas du frigo : ça fait du bien. On discute un peu. Il me dit qu’il organise en moyenne deux soirées par mois sur la piste de danse devant laquelle on est passés en entrant, en plein air donc. Il propose des bungalows rudimentaires sur un terrain très pentu. Il me dit que là haut on a une vue superbe. On n’a pas le courage d’aller vérifier. Il trouve bizarre de n’avoir aucun client. Je suis moins étonné. On finit enfin par rejoindre notre plage Aow Leuk : il était temps, il tombe des cordes ! Il est 15h30 passé. Lucien n’a plus très faim. On mange rapidement et il retrouve ses copains sur la plage une fois l’averse passée. Je me baigne un peu. Lucien n’a même pas envie. Ses copains ont prévus de faire un bowling ce soir. Je demande aux parents si on peut les rejoindre. Pas de pb. On se douche et on saute dans un taxi.

Le bowling, c’est aussi le mini-golf. D’ailleurs quand on arrive, Arto, le copain de Lucien est en train de jouer seul sur le parcours. C’est plus du hockey que du mini-golf : la balle n’a pas le temps de s’arrêter. Les enfants font le parcours. Puis on décide d’aller faire une partie de bowling. Il y a quatre pistes. Pas de système de ramassage de quilles ni de comptage de points, c’est un employé qui remet les quilles et renvoie la boule ! On rigole bien. Surtout que les cousins et les cousines d’Arto sont presque une douzaine ! Je discute avec les parents, très sympas (malgré leurs tatouages) . Ils me disent que les enfants vont tous manger au Café del Soldans,qui appartient à un pote et ils me proposent d’embarquer Lucien. J’accepte et reste un peu avec eux autour d’une bière. Assez vite, ils partent manger chez un ami qui a une maison « en haut de la colline » et me laissent. Je continue à pied à la recherche des enfants qui mangent à 500 m à peine. Quand j’y arrive, ils n’ont toujours pas mangé. J’en profite pour me commander un plat du jour (coucous !). C’est très bon mais les enfants sont fatigués (il est presque 22h00) il est temps de rentrer. Malheureusement, je croise Arto sortant des toilettes : il a eu un petit accident. Il en a partout, même sur le T shirt. Je lui demande ce qu’il s’est passé. Il fond en larme : « je vais me faire tuer ! Je vais me fais tuer !». Relax bonhomme ! je vais aller t’acheter des affaires propres, attends moi là. Je sors en courant dans la rue et réalise que j’ai certainement été un peu optimiste. Je rentre dans le premier magasin ouvert. Des t-shirts oui mais pas de pantalon et rien en taille enfant. Je fais quelques boutiques et finis par trouver mon bonheur. C’est quand même génial ! Je redescends. Arto et Lucien jouent aux échecs. Il a l’air d’avoir oublié. Je le traine dans les toilettes et le change. Ca lui va comme un gant : pantalon de pêcheur kaki et t-shirt gris avec un Gecko imprimé : il est encore mieux qu’avant ! On lève le camp. Un taxi a été affrété pour ramener les enfants à leurs parents sur la colline. Les plus grands vont en boîte … Je porte Lucien sur mes épaules : avec tout ça je n’ai pas eu le temps d’acheter des couches et des lingettes. Il faut trouver un 7/11. Y’en a un pas loin. On attrape le premier taxi venu direction Aow Leuk. Il ne nous reste plus qu’à monter les marches qui nous séparent de notre bungalow : dans le noir complet avec Lucien sur les épaules, c’est pas gagné. On retrouve enfin nos lits : on les a bien mérités !

On check out de la Simple Life guest house. On se prend un dernier jus de fruit face à la mer en attendant le taxi. L’endroit était quand même sympa. Dommage que la plage soit aussi peu sympa. Le trajet est assez rapide. En fait il doit y avoir à peine plus d’un km à vol d’oiseau. Mais les derniers 300 m sont vraiment impraticables. Une pente très raide, non goudronnée et ravinée par les eaux de pluies. On comprend pourquoi tous les taxis sont des 4x4 et pourquoi ils prennent aussi cher !
Notre chambre est sympathique. C’est un bungalow au toit bleu sur pilotis bleus, perché dans les rochers au dessus de la mer. Il manque juste la clim et l’eau chaude. C’est parti pour quelques jours spartiates.

Le restaurant est lui aussi perché au dessus de l'eau. La vue est imprenable. La patronne fait remarquablement bien la cuisine.

Un bar sur la plage propose des palmes et des masques en location. Le midi on décide d'y manger. On voit arriver au bout d'un temps quasi infini autre chose que ce qu’on avait commandé. Il y a plein de français archi-vulgaires. On commence à en avoir assez de rester là, alors on part faire du snorkeling. Les coraux sont beaux à voir. Il y a moins de poissons qu’aux Maldives mais il parait qu’on peut voir des bébés requins, le matin et le soir.
Il y a beaucoup de monde dans la journée. Entre les gens comme nous qui résident sur place, ceux qui viennent des resorts alentours, ceux qui viennent en bateau faire du snorkeling : notre plage déserte est bien remplie.
Dans l’eau, il y a toujours une demi-douzaine de gros bateaux qui proposent des excursions de snorkeling (certainement à la recherche des bébés requins) ou des baptêmes de plongée.

Le soir on mange tôt et on se couche tôt. Il n’y a strictement rien à faire à la nuit tombée.